|
|
|
|
|
Il
n'a pas réduit sa
vie à ces jeux de société
basée sur les petits pouvoirs,
les hautes
hiérarchies. Dès lors il peut
faire route,
mettre cap, et au seul pavillon de
complaisance qui importe (celui de la
solitude créatrice) il va ses
rendez-vous avec
l'étonnement !
Il ne porte pas son coeur à la boutonnière
: le coeur de Simon,
toujours plus utile à se trouver boussole dans la poche d'autrui
! Quand il entre en sculpture,
la rencontre avec lui n'est pas une garden-party agrémentée
d'un feu d'artifice, mais franche mais rude
manière, oui l'amoureuse manière
de nous donner à voir ce qu'il rêve et cela contre tous les
airs du temps, tous les grimaciers de l'âme
usée, à bout portant faire
feu, choper l'émotion dans la matière,
ah, Ses trucs à lui,
c'est des bourrasques d'homme, c'est de la
fraîche rosée du mutin, ça
bouleverse la lumière, ça vient
mettre en danger l'indifférence, par-dessus
tout ça prend le risque superbe et fou :
nous remettre au goût de vivre !
Simon, ce renifleur d'essor
l'apprentisseur de liens : celui qui n'oublie pas
le tissu de notre être, parce que sa qualité n'a pas de prix
! Simon Hamm Belhadj, inlassable échafaudier d'un vitrail du genre
baiser de lumière pour pauvre diable et laissés-pour-compte.
Ses"musiciens" en fil inox cintré dans l'espace aux atours
du vide, je les sens comme emmusiqués d'un laisser-aller qui prendrait
par les cornes ce boeuf de l'improvisation fabuleuse, hé le fab'tu
viens ? dans une sorte de sonorité visuelle
Capable de saluer toutes gens du Nord avec un bon jazz
du Sud !
claude billon |
|